Diogène de Sinope : une misanthropie salutaire ?
Longtemps avant Fourier et Woodstock exista Diogène.
Fils d’Hikésios, banquier à Sinope. Mer noire.
Son style :
Vêtement rapiécés/semi-nudité affirmée.
Sa demeure : une jarre, en plein air.
Ses véritables amis : les chiens.
Prérequis (formation de jeunesse) :
• Éducation élitiste (littérature, poésie, sciences)
• Instruction virile (discipline, athlétisme, endurance)
Traumas :
• Exil brutal
• Mise en esclavage (servitude forcée chez un marchand corinthien)
Conséquences, non négociables :
• Refus des conventions
• Autosuffisance
• Liberté sexuelle
Folie de se penser sain au sein d’une société névrotique ?
Hérésie d'ignorer la religion consumériste aliénatoire ?
À celui qui demande comment s’affranchir des nourritures terrestres, le théoricien du cynisme répond, insolemment :
« Plût au ciel qu’il suffise de se frotter le ventre pour ne plus les ressentir ! »
Ses principes :
• Préférer la compagnie des chiens (kunismos, en grec) à celle des hommes. Logique, connaissant leur fidélité protectrice.
• Prôner salutairement la misanthropie (les autres = l’Enfer ? ==> Moi, personne unique = le Paradis !)
Diogène se pense médecin des âmes.
Elles souffrent, incarnées dans une existence subie, non-désirée.
Cause fondamentale des dépressions, névroses, guerres, et cupidité maladive par décompensation ?
Le génial philosophe au tonneau fœtal nous invite à évaluer la juste position de son curseur entre civilisation et domestication.
Quotidiennement.
Objectif : ré-incarnation. Positive. Ici et Maintenant.